Déshivernage et nourrissage

Le soleil persiste depuis 3 semaines que le confinement a commencé.
Accompagné de vent de nord à est, les températures étaient très froides (pointe à -6°C !)
Mais le vent est tombé et se réoriente à l’ouest, et les prévisions sont optimistes.

M Le Principal nous délivre alors une attestation dérogatoire au confinement :
pour sa survie, il faut passer le rucher en mode printemps et donc aller sur place.

Ainsi ce vendredi 3 avril, après s’être équipé, on redécouvre le rucher dans un calme particulier.

Très rapidement on s’aperçoit que la ruche près de la porte n’a pas survécu. C’était à craindre car c’est le dernier essaim récupéré après les essaimages de l’an dernier. Sa population était réduite donc ses réserves (malgré le nourrissage) et sa capacité à résister au froid étaient réduites.

Comme on le devine sur les 2 clichés précédents, les 2 autres ruches sont très calmes, juste quelques butineuses qui vont et viennent.
Mais un rayon de soleil change les choses : tout le monde dehors !
L’entrée et la planche d’envol se couvrent de butineuses qui partent à la recherche des précieux pollens et nectars, celles qui reviennent sont chargées ... l’info circule qu’il y a à manger et à boire dehors !

Rassuré, on ouvre les ruches pour retirer l’isolant intérieur et placer un nourrisseur au niveau de toit.
Pas de photo de l’opération car la température étant limite, il s’agit de faire vite, d’autant que les abeilles n’apprécient pas l’intrusion et sortent en nombre malgré l’action préventive de l’enfumoir ...
Voici néanmoins la bouteille contenant le mélange de sirop et protéines. Il a été préparé juste avant de partir :

Ce sirop est un complément de nourriture le temps que les réserves soient reconstituées avec le pollen et le nectar des fleurs de l’environnement. On a mélangé du sirop (des sucres) et du pollen (des protéines). Il va fortifier les abeilles qui viennent de passer 5 mois sans source de nourriture autre que leurs réserves de miel !

Comme on l’entend dans la vidéo (agrandir si vous voulez mieux voir), quand on quitte le verger, l’activité y est intense pour faire le plein de nourriture : les arbres fruitiers qui commencent à fleurir sont visités et les saules couverts de chatons bourdonnent peu discrètement :